Le changement, c’est maintenant !
Non, non je vous assure, ceci ne sera pas une chronique politique. Bien sûr, cela vaudrait le détour mais la formule (bien que souvent revisitée) me semble idéale pour illustrer ce mois de septembre. Car le changement en septembre est multiforme : Il s’appelle mutation, déménagement, nomination, entrée en 6e ou départ à la retraite.
Changer n’est pas si facile ; Pourtant, en début d’année scolaire, les remaniements à effectuer ne sont pas que ministériels. Si les ados réclament le changement tout azimut, avec l’âge, nous l’apprécions de moins en moins au bénéfice de la stabilité, et parfois même de la routine : elle nous rassure et puis on s’habitue aux hommes, aux endroits, aux méthodes. Mais voilà, quand tout semble acquis, il faut parfois tout recommencer : changer d’équipe, de référent, de lieu, de projet.
Une nouvelle année, c’est peut-être de nouveaux profs, un nouveau curé, d’autres catéchistes, un nouveau patron, un futur gendre, de nouveaux collègues, que sais-je ?… Cela demande une faculté d’adaptation, une bienveillance pour ceux qui arrivent et… de la gratitude pour ceux qui partent. Un slalom entre les départs et les arrivés. (Pire qu’au mois d’aout). L’émouvant « au revoir » aux amis et le timide « bienvenue » aux inconnus. Comme dit le dicton populaire : « On sait ce que l’on perd, mais on ne sait pas ce que l’on gagne. ».
Une personne de mon entourage me confiait « Je suis comme un paquebot dans un port, j’ai toujours du mal à changer de direction. » J’ai trouvé l’image assez parlante. C’est toujours avec un peu de recul, en prenant le large que l’on se félicite des nouvelles perspectives, de nouveaux horizons.
Choisis ou subits, ces changements petits et grands bousculent en un clin d’œil nos aspirations à une petite vie tranquille, et à nos petites habitudes si chèrement acquises.
Loin des slogans présidentiels…la formule pourrait être biblique. Il faut se disposer à accueillir le Christ sur des chemins inédits, quittes à perdre ses repères, ses habitudes : « Changez vos cœurs », « Tu quitteras ton père et ta mère », « Avance au large ».
Etre prêt au changement, c’est peut-être se disposer à recevoir un flot de grâces inattendues ou inespérées …que le ronronnement de notre vie aurait rendu inopérant, infertile.
Alors gare au stationnement permanent, même pourvu de bonnes intentions ; l’Ecriture nous invite au dépassement en continu.
Pas de chance pour Madame Routine… immobilisme s’abstenir !
Le Seigneur nous interpelle : « J’ai encore une cargaison de bonnes choses pour toi… Fais de la place, déplace tes préoccupations, élargis ton cœur, change de perspective, va de l’avant … j’arrive !»
Images empruntées sur le net