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chroniques de cecile canivet
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17 janvier 2012

Les grands classiques !

 

 

 

Image empruntée sur le net



On y coupe pas, le 31, à ces incontournables. 5, 4, 3, 2, 1… On trinque, les verres tintinnabulent comme des cloches. On s’embrasse en une polyphonie de promesses. Enfin, disons, dans une cacophonie de politesses : point d’orgue de la soirée. Nos voeux ne ressemblent ni à du Shakespeare ni à du Molière mais qu’importe.Bonne année, c’est sobre et classique. En matière de bons vœux personne n’ose l’originalité !

Parfois, peut être, (dans les ambiances moins survoltées) on ose une petite touche de spiritualité…en proclamant : «Bonne et sainte année ! ». Il existerait, bien sûr, des tas d’autres souhaits à prononcer, tous plus enviables les uns que les autres. Il y existe une collection de bénédictions à formuler (dont certaines figurent dans notre catéchisme (1)) mais nous restons, (pudiquement, peut être) sur nos grands classiques.
Pourtant, prenez le don de sagesse… il ne serait pas inutile un soir de réveillon ! Et aussi bizarrement que cela puisse paraître, on ne souhaite jamais le don de crainte (si ce n’est pour le mal de tête du lendemain). Un peu plus recherché mais moins… guilleret, il y a des pièces rares, voir oubliées. Comme, l’esprit de sacrifice que l’on ne souhaite à personne ! ( et surtout pas à soi-même.) Tout en mesurant, bien sûr, tous les bienfaits.


Pour saint Augustin, tout du moins, les choses sont claires, ce qui est le plus souhaitable, c’est l’humilité : « Si vous me demandez ce qui est plus essentiel dans la religion et dans  la discipline de Jésus-Christ, je vous répondrai : d’abord, l’humilité  ensuite l’humilité et en troisième lieu, l’humilité. » 2

On sent une légère insistance chez ce docteur de l’Eglise, géant de la rhétorique. Pourtant  du haut de notre troisième millénaire, nous avons du mal à savoir de quoi on parle vraiment. Et, il faut bien le dire, l’humilité, c’est un peu abstrait pour nous... voir totalement désuet. Pourtant l’Ecriture se fait insistante. Marie se décrit comme  « l’humble servante du Seigneur ». Et le Christ lui-même se qualifie de « doux et humble de cœur». Alors, c’est sûr comme l’affirme le livre des proverbes3 : «(…) l'humilité précède la gloire ».

Ce  véritable terreau (4) de sainteté, propice à faire pousser des auréoles, nous oblige à de l’honnêteté envers nous même. Cela ne nous demande rien d'autre, dit saint Augustin, que de nous connaître en vérité : ni plus, ni moins. Cela paraît simple et ardu à la fois. Mais quel gain de temps…

365 jours de gagner à ne pas se comparer, se cacher, se surestimer ! 365 jours à ne pas se trouver pire ou meilleur qu'un autre, à ne pas se déprécier ou se vanter… juste pour se remettre humblement, cette année, enfin, dans les bras aimants du Père.

 

 


1 CEC 1832. « La tradition de l’Eglise énumère 12 dons du Saint Esprit:  charité, joie, paix, patience, longanimité, bonté, bénignité, mansuétude, fidélité, modestie, continence, chasteté. »
Les vertus cardinales : la prudence, la justice, la force et la tempérance. et bien sûr, les vertus théologales : la Foi, l’Espérance et la Charité.

2 Saint Augustin, Epist. 118, 22.

3 Proverbes 15.33 

4 Le mot « humilité »vient du latin humus qui se traduit par « terre, sol » qui désigne la couche superficielle du sol la plus féconde. Elle accueille la semence pour lui faire porter du fruit.




 

 

 

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  • Après plusieurs postes dans l'industrie, vient le temps des enfants et de l'écriture avec des chroniques pour RCF et la revue diocésaine de Saint Étienne . Étudiante en théologie, j'aborde une spiritualité du quotidien qui conjugue Humour et Amour.
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